Oiseau Bleu de ma Joie
Tes familiers se pressent autour de moi
Je n’en connais aucun nom
Ils ne répondent pas et me donnent toute sorte de richesses,
Une pierre irisée au bord d’un ruisseau,
Un leger souffle faisant bruire les trembles,
L’herbe ambrée au soleil couchant,
Et eux me connaissent de toute eternité.
Leurs élans du coeur prennent tellement de place
Qu’il ne me reste que ma toute petite coquille
Perchée sur la plus haute branche de mon étoile.
Oiseau Bleu de toutes les joies,
Que dire de plus?
Au sein de la nuit, dans cette congrégation d’étoiles,
Moi-même suis devenue un “familier”,
Lové autour des autres “familiers”,
Et à présent, j’ai oublié mon nom.
De petites larmes de joie perlent aux coins de nos yeux
Alors que l’or de tes trilles
Fait naître des étincelles jusque dans le coeur
De l’Oeuf du Monde.